Le royaume des damnés, Kerri Maniscalco (Le royaume des damnés #1)

Le livre

Titre : Le royaume des Damnés
Autrice : Kerri Maniscalco
Traducteur : Michel Page
Couverture : Nico Delort
Éditeur : De Saxus
Nombre de pages : 768
Prix : 22,90€

L’emprunteuse frénétique a ENCORE frappé ! Et oui, j’avoue tout : j’avais promis de me concentrer sur ma PAL, tout ça tout ça… Mais je suis tombé sur ce p’tit bouquin à la bibliothèque et… vous savez ce que c’est : on le glisse dans notre sac et Hop ! Bref, j’avais besoin d’une lecture efficace et rythmée pour attendre Fanicia qui terminait sa lecture en cours, avant que nous puissions commencer le 3e tome de Crescent City ensemble… et Le royaume des damnés me semblait parfait pour cela ! Verdict ? Je me suis empressée de réserver la suite 😉

Résumé

Emilia et sa soeur jumelle Vittoria sont des streghe, des sorcières qui vivent secrètement parmi les humains, évitant d’être remarquées et persécutées. Un soir, Vittoria manque le service du dîner dans le célèbre restaurant sicilien de sa famille. Peu après, Emilia découvre le corps de sa soeur bien-aimée, profané au-delà de toute croyance. Dévastée, elle entreprend de retrouver le meurtrier de Vittoria et de se venger à tout prix, même si cela implique l’usage de la terrifiante et interdite magie noire.
Elle rencontre alors Colère, l’un des princes de l’enfer, contre lequel elle a été mise en garde dans les contes de son enfance.
Colère prétend être du côté d’Emilia, chargé par son maître de résoudre la terrible série de meurtres de sorcières qui ont eu lieu sur l’île. Mais quand il s’agit des Damnés, les apparences sont souvent bien trompeuses…

Mon avis

Et bien et bien… tout d’abord, laissez-moi vous décrire dans quelles circonstances j’ai lu ce roman : mon aîné ayant une activité à la journée à la BMI (j’adore cette bibliothèque, vous l’ai-je déjà dit ?), je me suis dévouée pour l’y attendre… avec mon bouquin. Et alors que je cherchais un fauteuil confortable où passer les quatre prochaines heures, je suis tombée sur… un fauteuil d’écoute. Un truc géant, dans lequel on peut littéralement s’enfoncer tout entier, et qui nous coupe complètement du monde extérieur. Mais surtout… un fauteuil relié à un lecteur cd, qui nous environne donc de musique. Accompagnée de ma pile de BO soigneusement choisie, je me suis donc installée confortablement… et n’ai absolument pas vu le temps passer. À l’heure où j’écris cette chronique, il me reste encore une demie-heure à passer dans ce temple de la lecture ♡ Bref, vous l’aurez compris : les conditions idéales étaient réunies pour que le moment soit des plus agréables. Et, grâce à Kerri Maniscalco, ce fut le cas !

Le royaume des damnés nous offre le cocktail habituel de la fantasy Young Adult : un drame terrible, une jeune femme élue, une sombre prophétie, un méchant beau à se damner… Bref, vous avez saisi l’idée. L’intrigue tourne autour d’Emilia, 18 ans, streghe – sorcière – de son état. Alors que sa sœur jumelle a été sauvagement assassinée, elle décide de faire appel à un démon pour l’aider dans sa quête du meurtrier. Mais ce n’est autre que Colère, l’un des sept princes des Enfers, qui répond à son appel…

Ce premier tome m’a bien plu, je vous le dis d’emblée. Je cherchais quelque chose de facile d’accès – après Babel, ce n’était pas du luxe -, sans prise de tête et bien accrocheur. Le royaume des damnés coche toutes ces cases : l’intrigue nous embarque rapidement, les deux personnages centraux sentent le ennemis to lovers à plein nez – et j’avoue avoir un faible pour ce trope, Oups ! – bref, c’était rythmé et prenant, je n’en demandais pas plus. Cerise sur le gâteau : on y parle de nourriture toutes les deux pages et, vraiment, j’avais envie de manger mon livre. Où vais-je me dégotter de la ricotta, moi ?

MAIS. Car j’ai envie de chercher la petite bête, voyez-vous. J’ai parfois eu du mal à suivre la logique de l’autrice. Certains évènements se répètent de manière un peu monotone, d’autres arrivent comme un cheveu sur la soupe, les personnages ont des réactions parfois opportunément commodes, mais assez peu crédibles. Et la fin m’a laissée particulièrement perplexe : je n’ai absolument pas compris le revirement dans l’évolution de la relation entre les personnages, et ce même après avoir relu les trente dernières pages une seconde fois. Un peu embêtant.
Côté plume, nous ne sommes pas non plus dans ce que j’ai lu de mieux : j’ai trouvé le roman d’une grande superficialité. Le deuil d’Emilia semble terriblement factice, dérisoire en comparaison du torse musclé-et-oh-mon-dieu-je-ne-peux-pas-regarder de Colère. Et pourquoi avoir laisser quelques mots en italien ? J’avoue que je suis perplexe. Perte de qualité durant la traduction, ou… ?

Mais… Le fait est que j’ai bien aimé. Ça paraît dingue, non ? En y réfléchissant, ce premier tome est bourré de défauts qui auraient dû me faire abandonner la série. Que ce soit en fantasy ou en « romantasy » – pas taper, mais ce terme me sort un peu par les yeux -, j’ai lu mieux, bien mieux. Et pourtant… d’une, c’était pile ce dont j’avais besoin. Quelque chose de simple à lire, sans prise de tête, et tant pis pour les facilités scénaristiques. De deux, je suis certaine que ce roman trouvera son public. Ou l’a trouvé, si l’on en considère ses notations sur Booknode et Babelio 🙂 Avoir 32 ans et plusieurs centaines de romans issus du même moule à son actif n’aide peut être pas ^_^ Ce n’est donc ni un oui ni un non pour moi, mais un Pourquoi pas ? L’univers développé par l’autrice a du potentiel, et je suis curieuse de voir ce qu’elle va en faire par la suite. Reste à espérer que je ne vais pas faire une indigestion de torses musclés, parce que la fantasy ne semble faire que ça, dernièrement x)