Début décembre est synonyme pour nous d’un rendez-vous incontournable: le Salon du Livre et de la Presse Jeunesse à Montreuil en Seine Saint Denis. Cette année se déroulait la 39ème édition (et oui, déjà!) qui a accueilli pas moins de 193 000 visiteurs pendant une semaine. Ce salon met à l’honneur la littérature Jeunesse à travers de nombreux stands organisés par maisons d’édition mais aussi en proposant des conférences, des expositions et bien entendu des rencontres exclusives avec de nombreux auteurs. Le salon attribue également des prix littéraires, les Pépites du salon et la Grande Ourse, qui ont une grande résonance désormais même à l’international. C’est donc avec impatience que nous attendons chaque année cet évènement et même si Bouch’ n’a pas pu s’y rendre avec nous cette fois (le rendez-vous est pris pour l’année prochaine, hein?), nous avons quand même bien profité du salon non pas un mais deux jours de suite!
Levées à 6h samedi matin – il faut être motivé que voulez-vous! 😉 – nous avons pris la route direction Montreuil avec l’espoir d’arriver un peu en avance pour être bien placées dans la file d’attente. Car, voyez-vous, on ne vient pas au SLPJ en simples visiteurs… non! Chacune d’entre nous avait préparé en amont une liste bien précise d’auteurs à rencontrer ABSOLUMENT, de livres à acheter NÉCESSAIREMENT et de conférences à assister SI ON A LE TEMPS… Autant dire que c’est en visiteur ultra motivé que nous arrivons devant les portes 45 minutes avant l’ouverture de celles-ci. Mais, bien entendu, nous sommes loin d’être les seules… Déjà, une file bien dense tente de se réchauffer en sautillant sur place : il est 8h15 samedi matin, il fait 5°, on est à Montreuil et on a toutes et tous le sourire aux lèvres en attendant l’ouverture des portes…
Il faut comprendre que les nombreux visiteurs matinaux ne souhaitent qu’une chose: réussir à avoir LE ticket, sésame qui donnera accès à la dédicace de son auteur-ice préféré.e. Lorsque les portes s’ouvrent et que les billets d’entrée sont validés, on se croirait en plein milieu d’un grand magasin qui ferait une liquidation totale: les gens se mettent à courir dans les allées pour décrocher le Graal, ce fameux ticket, car premier arrivé, premier servi. Les files commencent à se former aux stands qui en distribuent et c’est munies de nos tickets « dédicace » que nous commençons à flâner dans les allées du salon encore (relativement) vide.
La journée s’égraine lentement: on s’arrête à telle ou telle maison d’édition, on feuillette, on achète pour soi ou pour offrir, on patiente pour une dédicace (d’où l’importance des tickets car ils sont numérotés et donc l’attente est moins longue)… – petit aparté: si, comme nous, vous avez le malheur d’avoir choisi un auteur très connu en dédicace, sans que la ME n’ait prévu de ticket, c’est minimum 2h30 d’attente! Et oui, pour toi Bouch’, nous avons attendu pratiquement 3h pour avoir la « patte » de ton illustrateur préféré dans ton cadeau d’anniversaire… Ce qui le rend d’autant plus précieux!<3 – le temps d’une petite pause café-pain au chocolat pour se faire plaisir, et nous replongeons dans le bain de foule qu’est devenu le salon. On n’a désormais plus accès aux stands, il faut jouer des coudes pour passer dans les allées et chercher longtemps un petit coin tranquille où s’assoir et faire une pause lecture. Les sacs à dos se remplissent et deviennent vraiment lourds à porter mais nous avons toujours le sourire aux lèvres parce que, il faut bien le dire, nous ADOOOORONS ça! C’est un vrai plaisir de croiser ces familles qui viennent avec leurs enfants pour partager ce qui nous lie tous: le plaisir de la littérature jeunesse.
Nous faisions référence un peu plus haut à l’ouverture du salon comme celui d’un grand magasin rempli de promotions: la différence frappante entre les deux est la sympathie des gens. Nous sommes toujours émerveillées par la politesse et le respect des visiteurs de ce salon; c’est comme s’il y avait une sorte de code que les gens suivent instinctivement: pas de bousculade, pas d’esclandre, juste des personnes qui partagent une même passion. C’est très souvent l’occasion de faire des rencontres; on discute dans une file d’attente, on se recroise un peu plus loin à un autre stand, on se sourit dans les allées… C’est une ambiance finalement plutôt conviviale malgré le nombre impressionnant de visiteurs. On croise également des personnes connues sur la toile dont les visages nous accompagnent sur nos réseaux sociaux et que nous hésitons à aborder du fait de leur popularité. Quelques mots échangés et voilà… la personne derrière notre écran est désormais réelle et ça change tout: elle est normale!! Logique nous direz-vous? Certainement… Une photo pour se souvenir et c’est reparti dans la folie du salon.
Les maisons d’édition n’ont pas lésiné sur les moyens afin d’attirer les clients car une chose est sûre, c’est pour elles une excellente vitrine pour vendre leurs ouvrages. Certaines se surpassent: lumières, déco, toiles de fond, personnages grandeur nature… tout est fait pour attirer l’œil du visiteur et l’encourager à passer à la caisse! C’est pour cela que nous prévoyons un budget limité en liquide parce que tout nous fait envie. Et on ne tergiverse pas longtemps devant un roman qui nous tend les bras (manque de volonté quand tu nous tiens ;))…
La journée se termine, nous sommes fatiguées mais heureuses: on a fait plein d’achats, on a vu les auteur.ice.s qu’on espérait, on s’est baignées dans l’univers des livres et… on y retourne le lendemain!! Complètement folles ou totalement addicts, à vous de juger! Et oui, c’est loin d’être terminé: d’autres auteur.ice.s à rencontrer, des achats de Noël à faire et on se dit que dimanche il y aura sans doute moins de monde… Raté! Ce fut bien pire mais que voulez-vous? Quand on aime, on ne compte pas 😉 Et nous comptons bien y retourner l’année prochaine, la Triade au grand complet cette fois-ci!
Et peut-être que nous croiserons l’un ou l’une d’entre vous? Qu’en dites-vous?
La triade littéraire de Velaris 
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