Focus sur… Anne, ma chère Anne.

J’aimerais aujourd’hui vous parler d’une série chère à mon cœur, une série que j’ai découverte il y a plusieurs années maintenant et que je n’ai cessé de suivre avec assiduité. Une série dont j’ai plaisir à relire le premier opus à mes deux grands, qui la découvrent avec la joie qui fut la mienne il y a trois ans. Une série magnifiquement rééditée par Monsieur Toussaint Louverture, dont le travail ne cesse de me charmer. 

Cette série… n’est autre que celle de Lucy Maud Montgomery, Anne de Green Gables, dont 8 tomes sont parus jusqu’à présent, le 9e étant prévu pour la fin du mois de novembre. Et laissez-moi vous dire que ces écrins fabuleux sont à l’image du texte qu’ils contiennent ❤

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Une fois n’est pas coutume, c’est l’écran qui m’a menée au roman : j’ai en effet tout d’abord découvert la série (merveilleuse, merveilleuse, merveilleuse !) produite par Netflix, avant d’apprendre la réédition complète des aventures d’Anne. Et si le livre est bien différent de la série – qui aborde des thématiques bien plus actuelles, mais que je vous enjoints réellement à regarder, elle est juste… Parfaite ! -, je n’en ai pas moins été charmée au plus haut point, charme renouvelé tome après tome. Actuellement plongée dans le tout dernier paru, Rilla, ma Rilla, je me suis dit que l’occasion était bonne de vous parler un peu plus de ces romans doudous qui se sont fait une place dans mon cœur de lectrice ❤

Anne est orpheline. De ses parents, elle ne sait rien ou presque, et a grandi ballotée de foyer en foyer, où elle faisait plus office de bonne d’enfant qu’autre chose. D’amour elle n’a point reçue, ayant l’habitude d’être rejetée et considérée comme un poids. Avec sa chevelure flamboyante, ses tâches de rousseur et ses yeux gris saisissants, Anne ne peut manquer d’attirer l’attention. Et pourtant, s’il y a bien une chose qui nous marque chez elle, c’est son imagination. Débordante, vive comme un ruisselet de printemps, elle nous capture et nous entraine au dessus des nuages. Côtoyer Anne, c’est voir le monde en plus beau, tout simplement.

Matthew et Marilla, eux, sont frère et sœur. D’un âge plus que respectable, ils prennent la décision d’adopter un orphelin pour les aider dans les travaux à la ferme. Habitués à leur austère solitude, ils n’ont guère de place pour la fantaisie ou le romantisme. Leur quotidien est bien installé, et rien ne saurait le bouleverser. Rien… Ou presque, évidemment.

Cette série… Est magnifique, tout bonnement. La plume de Lucy Maud Montgomery est d’une virtuosité incroyable, d’une poésie extraordinaire, et excelle tout aussi bien à nous dépeindre les merveilleux paysages du Canada qu’à nous dresser avec une réalité saisissante les portraits des personnages qu’elle met en scène. Et quels personnages ! Anne, Matthew et Marilla au premier plan, bien sûr, tous tellement touchants à leur manière, mais également tous les autres, rencontrés plus ou moins brièvement : Diana, Gilbert, Mme Lynde, Susan… Tous entrant dans la danse au bras de notre chère Anne au fil du récit, évoluant avec elle alors qu’elle grandit, gagne en sagesse et en amour, mais conservant précieusement cette fantaisie qui la caractérise. C’est avec tendresse que j’ai ouvert chacun de ces tomes, avec tendresse et nostalgie : le monde d’Anne est beau, rempli de ces gens appartenant au clan des bons, sans pour autant devenir mièvre. Bien que la vie laisse parfois des traces sur nos héros, je suis toujours ressortie de mes lectures le coeur léger et l’oeil brillant, heureuse de retrouver cette âme-soeur de papier ❤

Le lire à mes enfants – et je pense que nous continuerons, un tome par an peut-être – lui donne une tout autre dimension : j’ai découvert Anne avec mes yeux d’adulte, je la redécouvre à travers eux. Je m’indigne avec eux devant le traitement que lui réserve certains, ris de leur mine ébahie devant ses longs monologues flamboyants, m’émeus de les voir, à leur tour, nommer les lieux qui les entourent à la lueur de leur imagination. Bref, c’est un plaisir de commencer nos matinées d’instruction à ses côtés ❤

Alors, merci, Mme Montgomery. Merci d’avoir persévéré avec votre manuscrit jusqu’à ce qu’un éditeur ait le nez de le publier, merci pour votre plume lyrique, merci pour votre amour des mots et de la Nature, merci pour ces romans merveilleux, merci d’être une autrice formidable qui aura su donner vie à une héroïne intemporelle qui saura toucher chaque génération de lecteur.ices. Et merci aux éditions Monsieur Toussaint Louverture d’avoir donné à ses romans l’écrin qu’ils méritent sans conteste, ainsi qu’une excellente traduction : le texte est dense, la langue est belle… Et le résultat est là ❤

Quant à vous, cher.es ami.es, j’espère avoir éveillé en vous une petite lueur de curiosité qui vous poussera à découvrir l’oeuvre de cette grande dame, et à rencontrer cette héroïne incroyable. La saison est parfaite pour découvrir leurs mots à toutes deux, accompagné d’un plaid et d’une boisson bien chaude… Faites-moi confiance 😉

Joyeux mercredi à tou.tes ❤