S’il y a bien une date importante marquée d’une grosse croix rouge – trois ou quatre plutôt ^^ – dans nos calendriers respectifs, celle pour laquelle tout s’arrête chez nous, celle pour laquelle nous ne sommes plus disponibles pour rien ni pour personne, c’est celle du dernier week-end de mai! Parce que voyez-vous, le dernier week-end de mai se déroule LE festival où on ne regarde pas à la dépense, celui pour lequel on a économisé des mois durant pour pouvoir se faire plaisir, LE festival qui nous fait mettre le réveil tôt le matin et nous fait rentrer tard dans la nuit, celui qui nous fait maudire de ne pas pouvoir poser deux jours de congés en fin de semaine parce qu’il commence un jeudi et dure jusqu’au dimanche soir, celui dont on émerge tranquillement le lundi matin en ayant des étoiles encore plein les yeux… Alors, avez-vous deviné? Nous voulons parler des Imaginales, le festival de l’imaginaire où se croisent les passionnés du genre qu’ils soient auteurs, éditeurs, illustrateurs, créateurs, lecteurs ou simples promeneurs.
Il faut savoir que les Imaginales ont été créées en 2002 par la ville d’Épinal dans les Vosges. Ce festival de l’imaginaire a lieu tous les ans à la fin du mois de mai et se déroule sur quatre jours dans le grand parc de la ville. Il accueille près de 45 000 visiteurs par an et propose des conférences, des rencontres avec les auteurs mais également des expositions et des animations. Bref, il y en a pour tous les goûts!
Levées avec le réveil, nous embarquons toutes les trois pour ce week-end tant attendu. Dès l’entrée sur le parking, nous nous rendons à l’évidence: cette année encore, il y a foule! Alors même que le festival vient d’ouvrir ses portes, les visiteurs arrivent en masse pour rencontrer leurs auteur.ice.s favori.te.s et ainsi espérer pouvoir échanger quelques mots – tout comme nous d’ailleurs. L’objectif du jour étant d’obtenir LA dédicace quitte à faire de looooongues files d’attente pour cela. Et on commence directement avec la « star » du festival puisqu’elle a sa propre tente à l’extérieur afin de ne pas gêner la circulation tant il y a de monde qui désire la rencontrer: Rebecca Yarros. Munies de nos exemplaires de Fourth Wing, nous nous relayons dans la file déjà bien pleine: il est 9h45 et l’autrice n’est pas attendue avant 12h00!!
Nous nous séparons donc; tandis que l’une attend, nous autres en profitons pour déambuler dans le parc. Beaucoup de personnes jouent le jeu: nombre d’entre eux ont revêtu costumes, déguisements et cosplays pour l’occasion, histoire de s’immerger dans la culture que le festival met à l’honneur. C’est un bonheur pour les yeux et l’occasion de prendre de nombreuses photos. Mais il est un endroit qui nous attire irrémédiablement… Imaginez une énorme tente avec en son centre une myriade d’auteurices derrière des piles d’ouvrages; complétez cet espace avec, tout autour, de nombreuses maisons d’édition qui publient de la SFFF et vous voilà dans le cœur de ce festival! Finalisez ce tableau avec une foule de passionné.e.s de tout âge, jouant des coudes pour se frayer un chemin, patientant pour discuter et se faire dédicacer ses livres ou encore flânant au gré des belles couvertures ici et là et vous aurez un aperçu de l’ambiance chaleureuse et excitante de ce lieu. L’occasion est trop belle pour acheter un dernier tome et mettre en visage sur un nom: John Gwynne a pu ainsi constater notre piètre niveau en anglais, bafouillant et ne sachant que dire tant il est impressionnant – « Amazing, incredible… euh just fabulous! » – et nous voilà reparties avec le premier tome de La confrérie du sang : L’Ombre des Dieux dédicacé!
Nous n’aurions manqué pour rien au monde un détour par la table d’Alexiane de Lys qui commence à nous reconnaître car il n’est pas un salon où nous n’allons pas échanger quelques mots avec elle. Kaël, son dernier roman en poche, nous prenons quelques instants pour nous restaurer dans ce parc qui est vraiment un endroit très agréable. Passage obligé devant Adrien Tomas pour acheter Engrenages et Sortilèges ainsi que Patrick Dewdney avec qui nous échangeons quelques mots – le pseudo de Bouch’ l’ayant beaucoup amusé – et qui a réussi à nous faire repartir avec deux de ses romans du cycle de Syffe… Nous continuons notre tour avec Georgia Caldera et ses magnifiques mèches roses reconnaissables entre toutes pour emporter La cité des Songes qui nous tentait bien ainsi que l’incontournable Ada Vivalda et son fameux roman Porcelaine sous les ruines que Bouch’ a déjà lu sur liseuse (voilà sa chronique) et qu’il nous tarde de découvrir en papier.
Nos déambulations nous amènent devant Claire Duvivier et sa plume formidable – nouveau craquage – mais également Siècle Vaëlban, dont le sublime Plein Ciel ne nous aura pas échappé. Bouch’ replonge dans ses souvenirs en allant voir des auteurs avec qui elle n’a pas eu l’occasion de discuter depuis trop longtemps : Fabien Cerutti, Stefan Platteau et Cindy Van Wilder Zanetti, tous aussi adorables que talentueux… Petit détour enfin par Maëlle Desard et David Bry – ceci n’est pas un spoil, ils sont aussi choux que les autres -, et c’est le cœur rempli de joie mais le porte-monnaie bien allégé que Bouch’ rejoint notre trio pour continuer la journée ♡.
Il est temps d’aller à la rencontre des auteurices auto-édités qui bordent les allées du parc et de, pourquoi pas, découvrir de nouvelles plumes. Nous croisons la tente des jeux de société, endroit où nous ne nous attardons pas même si l’envie y est grande; nous n’avons pas le temps de nous lancer dans une partie. Nous passons devant les emplacements des créateurs et créatrices de bijoux, vêtements, sculptures, bibelots et autres objets fantastiques et la tentation est grande: tout est beau, tout nous fait envie et quoi de mieux qu’un petit souvenir de ce weekend… N’était-ce pas la fête des mères dimanche? La soirée approche à grands pas et dans le parc commencent à déambuler des jeunes gens peints des pieds à la tête: le body painting est terminé, chaque participant exhibe son modèle dans l’espoir d’obtenir le premier prix pour le plus grand bonheur des yeux! Ces œuvres d’art vivantes sont toutes d’une qualité exceptionnelle, le jury va avoir fort à faire pour les départager.
Cette année encore nous sommes d’accord: les Imaginales sont un rendez-vous incontournable pour qui aime la fantasy, le fantastique et la science fiction. Peut-être seriez-vous tentés de nous y retrouver l’année prochaine?
La triade littéraire de Velaris 
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